Les vases peints par Fabrice Hyber à la Manufacture de Sèvres émanent de l'idée de « work in progress » dans laquelle les motifs se développent spontanément, une idée donnant naissance à une autre, « qui se répand comme une prolifération de la pensée ».
La technique même illustre cette impulsivité, faite de traits vifs et précis par endroits, plus épais à d'autres mais toujours portés par l'idée de dynamisme et de foisonnement.
Le décor du Grand Vase Charpin procède en outre de l'accumulation, d'une combinaison de traits de pinceaux dont naissent des formes géométriques volontairement imparfaites, qui s'articulent comme une résille sous la surface vernie.
On retrouve l'idée qui sous-tend l'ensemble de la phénoménale production de l'artiste, une « entreprise mettant en réseau des individus, des idées et des savoir-faire », des échanges aussi, qui forment un tout.