Pratiquant la céramique depuis l’âge de 14 ans, Emmanuel Boos est, aujourd’hui, considéré comme l’un des meilleurs céramistes français.
Pratiquant la céramique depuis l’âge de 14 ans, Emmanuel Boos est, aujourd’hui, considéré comme l’un des meilleurs céramistes français.
Si ses créations se nourrissent de ses voyages, notamment en Orient, c’est en Europe qu’il a parfait sa formation: en France il fut élève de Maître d’art auprès de Jean Girel entre 2000 et 2003 et en Angleterre il obtint en 2012 le titre de Docteur pour sa thèse par la pratique artistique « La poétique de l’émail. Perception de la profondeur sur une surface céramique émaillée » sous la direction d’Emmanuel Cooper.
Depuis 2016, il est artiste en résidence à Sèvres. Invité par le Laboratoire qui conçoit et fabrique pâtes et émaux de la Manufacture, il s'intéresse notamment au thème de la palette d’émail. Depuis quelques années, il privilégie les formes closes, faussement pleines : pavés, cubes, boîtes ou livres, mystérieuses et abstraites.
Dans le sillage de ces formes pleines, à la fois surface et volume qui caractérisent ses productions les plus récentes, Emmanuel Boos a réalisé pour Sèvres plusieurs séries de monolithes en porcelaine. Initialement moulés, ces grands rectangles sont ensuite déformés individuellement par l’artiste qui recherche le point d’équilibre précaire de la forme au bord de l'éffondrement.
Il crée aussi un parcours pour la couleur, en creux et à-pics sur lequel les émaux colorés pourront déployer toutes les nuances de leurs tonalités en s’accumulant par endroit et en disparaissant presque à d’autres. L’artiste est à l’affût de l’inattendu et d’accidents heureux et à la recherche du "bel imparfait" (E. Boos, 2017).