Mâkhi Xenakis dessine régulièrement depuis l’enfance.
Elle étudie l’architecture avec Paul Virilio puis crée des décors et des costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy, avant d’obtenir une bourse pour la Villa Médicis hors les murs, pour peindre à New York de 1987 à 1989. Elle y fait une rencontre décisive avec Louise Bourgeois.
Sa première exposition personnelle se tient en 1993, à La Box, à Bourges. Elle travaille depuis dessin, gravure, sculpture, écriture et publie régulièrement des textes aux éditions Actes Sud. Ses œuvres sont entrées dans les collections publiques ; le cabinet d’art graphique du Centre Georges Pompidou, le Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Paris, la Bibliothèque nationale de Paris et le Musée Zadkine.
En 2011, à la Manufacture de Sèvres, elle a réalisé la Pompadour , biscuit en porcelaine. Mâkhi Xenakis a voulu, non sans une pointe d’humour… rendre hommage à la protectrice de la Manufacture de Sèvres : La Pompadour.
Après avoir travaillé sur les sculptures Les Folles d’enfer (2004) et la question de l’enfermement, l’artiste se tourne délibérément vers les questions de représentation de la féminité et de la maternité. « Inspirées à la fois des déesses préhistoriques, des femmes impudique de Goya, de Picasso ou encore de la Nature study de Louise Bourgeois, ses « créatures » se montrent tel qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité, leur vulnérabilité mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté… ».
Le désir de l’artiste de parvenir à trouver une matière à la fois mate et sensuelle par la couleur a trouvé un réjouissant accomplissement dans l'innovation du biscuit en pâte colorée et dans la réalisation de la Pompadour.
