Le banquet en Gaule à l'époque romaine

 

Fresque : Scène d'un banquet d'hiver - Mur ouest du triclinium de la maison des Castes Amants, Parc archéologique de Pompéi (62-79 ap J.-C.) / crédit : Alfio Giannotti - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Service de table en céramique sigillée, verre bleu clair, argent, bronze et fer. - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Coquilles d'huîtres et de bulot - plat, bol et coupelle en céramique sigillé - plat ovale - bol, gobelets et assiette en verre - cruche - couteau - cuillère - tasse à deux anses (1er - 3e siècle) - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Les habitants de la Gaule, à partir du 1er siècle de notre ère, suivent un mode de vie romain et le conservent durant cinq siècles. Les classes sociales les plus aisées adoptent très vite la pratique du banquet.

Appelé cena, il s’agit d’un dîner qui commence à 14h30 en hiver, 16h en été. Dans les riches demeures, il se tient dans une salle de réception, le triclinium, où sont généralement installés trois lits disposés en U, sur lesquels s’allongent les convives deux par deux. À l’aide d’une cuillère ou avec leur main droite, les invités se servent dans les plats disposés par des serviteurs sur de petites tables placées devant eux. Des cruches d’eau parfumée leur permettent de se laver régulièrement les mains.

Le repas, accompagné de musique et parfois de danses ou de jeux, est divisé en plusieurs services. Aux hors-d’œuvres (salades, œufs, fruits de mer dont c’est la grande mode) succèdent les viandes mijotées ou rôties (porc, bœuf, mouton et volaille) et les poissons, puis viennent enfin les douceurs (fruits et petits gâteaux). Le vin, coupé d’eau et mélangé à des épices accompagne l’ensemble du festin. Sur les tables gauloises apparaissent miches de pain frais, fruits et légumes nouvellement acclimatés (olives, pêches, cerises, melons, concombres ou asperges) et produits de luxe importés comme les grenades ou les dattes confites.