Les raffinements du Siècle des Lumières

© Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Une table à dessert à la fin du 18e siècle - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Une table à dessert à la fin du 18e siècle - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

© Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

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Salière double : L’Amour timbalier - sous la direction de Louis Simon Boizot, Henry Martin Prévost l’aîné -Manufacture royale de Sèvres (1773) - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Le rayonnement de Sèvres en Europe - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Service de Catherine II de Russie - Etienne Henry le Guay père et Jean Pierre Boulager père - Manufacture royale de Sèvres (1778) - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Sauces, coulis et jus - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Saucières, pot à crème ou à jus - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Pot à oille du service à "petits vases et guirlandes" de Mme du Barry - Augustin de Saint-Aubin - Manufacture de Sèvres (18e siècle) - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Terrine en forme de dindon - Manufacture de Paul Hannong - Strasbourg (1748-1754) - © Gérard Jonca, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux

Le 18e siècle, s’il paraît rejeter la cuisine du siècle précédent, a en réalité poursuivi l’affirmation d’un goût typiquement français : une cuisine simple, raffinée, où coulis, bisques, sauces et bouillons constituent la quintessence de plats qu’ils viennent relever avec légèreté. L’Europe se passionne pour cette cuisine française et les princes des Lumières ne se nourrissent que de plats français aussi fins et inventifs que la révolution philosophique en cours.

Si les fastes ne sont pas oubliés pour des repas officiels, on aime également réunir quelques convives lors de petits soupers. Ils se tiennent à l’abri des oreilles et des regards indiscrets car les domestiques ne font qu’apporter les plats avant de se retirer. 

Sur la table, l’élégance consiste à employer des récipients adaptés aux différents mets ou boissons exotiques. La noblesse passe commande de services de table pouvant compter des centaines d’assiettes, des dizaines de plats, de terrines, de saucières, de raviers, de compotiers, de confituriers, etc. Faïence et porcelaine partent à la conquête des tables et au milieu du siècle, les services en porcelaine de Sèvres rehaussés d’or et peints de délicates couleurs constituent un luxe suprême.

Enfin, l’usage de la salle à manger se répand à partir des années 1730 : tel un théâtre où se joue un spectacle, le lieu du repas se dote d’un mobilier et d’un décor spécifiques.