L'évolution du goût et des pratiques, durant le 20e siècle où la prédominance de quelques foyers de production traditionnels a peu à peu cédé la place à une multitude d'ateliers individuels, donnant lieu à une infinie variété d'expressions.
La notion de « céramique d'artiste », "Studio Pottery" en Grande-Bretagne, incarne cette expression personnelle et indépendante. Les Expositions universelles de 1867 et 1878, organisées à Paris, avaient considérablement contribué au développement d'un goût japonisant donnant de la valeur à la dissymétrie, aux déformations, à la rugosité de la matière brute et au hasard des coulures d'émail.
Les techniques traditionnelles de la faience, de la terre vernissée et de la terre cuite liées aux foyers traditionnels du Sud de la France, sont bien représentées dans les collections du musée. Depuis les années 70-80 ce sont le grès et la porcelaine, travaillés à haute température, qui constituent les matériaux de prédilection des nouvelles générations de céramistes. Une nouvelle liberté d'expression s'exprime, qu'ils utilisent l'émail et le décor ou bien laissent la matière céramique brute
La Chine, le Japon et aujourd'hui la Corée ont joué un grand rôle dans l'intérêt des céramistes pour les émaux de porcelaine et de grès depuis la fin du 19e siècle. La collection contemporaine japonaise et coréenne du musée s'est particulièrement enrichie depuis les vingt dernières années. De grandes figures de la céramique européenne et internationale, parmi lesquelles des artistes scandinaves et anglo-saxons, témoignent des courants esthétiques actuels et donnent une vision élargie d'un art pratiqué dans le monde entier. Acquérir, conserver et présenter aux publics pour témoigner de la création céramique française et internationale la plus récente fait partie des missions du musée national de céramique de Sèvres.