Aujourd'hui, en Corée du Sud, les nouvelles générations s'orientent plus nettement vers une expression sculpturale s'inspirant de codes esthétiques plus appréciables internationalement.
Parmi les meilleurs exemples de cette diversification, le sculpteur-céramiste Shin Sang-Ho (né en 1947) a très tôt ambitionné d'accéder à une reconnaissance sur la scène « globale » de l'art contemporain. En 2001, le musée de Sèvres a acquis de cet artiste une impressionnante Tête de Cheval en grès brun aux allures de « Cheval de Troie » mythologique, très emblématique de sa création.
Une vingtaine de pièces coréennes contemporaines créées par différentes générations de céramistes ont été intégrées dans les collections du musée national de céramique de Sèvres au cours des années 2000. Elles tentent d'illustrer ce qui subsiste encore des racines de l'art coréen ancestral et de quelle manière les interprétations actuelles de la tradition assument maintenant une liberté d'expression et une « signature » individuelle. À cet égard, l'oeuvre de Shin Sang-Ho est un symbole de rebellion, un témoignage du combat que livrent aujourd'hui en Corée, en se détournant du poids du passé, les nouveaux acteurs de la scène céramique.