Un modelé expressif exaucé par le grès
La participation du Japon aux Expositions universelles de 1867 et 1878 marque considérablement les artistes, notamment Jean Joseph Carriès (1855-1894). Il abandonne alors la sculpture en bronze pour se consacrer à la céramique en grès. Il examine avec attention les collections particulières de grès japonais de Georges Hoentschel (1855-1915) et de Paul Jeanneney (1861-1920) et installe en 1889 un atelier dans la Nièvre, au château de Montriveau, à Saint-Amand-en-Puisaye. Ses deux mécènes et amis font de même, bientôt rejoints par Henri de Vallombreuse ou William Lee.
Chacun d'entre eux va alors mener des recherches sur les formes simples et les émaux, conjuguant inspiration asiatique, tradition locale tout en développant un style et une palette personnels. Leurs œuvres sont unanimement saluées par la critique et les amateurs de céramique : Carriès au Salon du Champs-de-Mars en 1892 puis Hoentschel à l'Exposition universelle de 1900.