Les manufactures de faïence se multiplient en Europe au cours des 17e et 18e siècles. Cette matière a parfois cherché à imiter la porcelaine de Chine, en utilisant des fonds blancs et des décors bleus. Mais ce matériau est bien différent de la porcelaine et la créativité des manufactures a contribué à diversifier leur inspiration.
L’est de la France connait l’émergence de nombreuses manufactures de faïence au 18e siècle, dont l’une des plus importantes fut celle fondée par la famille Hannong à Strasbourg. Formes et décors proposés par ces ateliers sont d’une grande inventivité et la palette de couleurs d’une extrême richesse.
Ce chou en est un brillant témoignage. Il évoque la mode des trompe-l’œil sur la table, ces pièces prenant la forme de fruits, légumes ou gibiers appréciés aussi bien dans les assiettes que pour créer des compositions décoratives spectaculaires.
Ce chou est une terrine, mot qui apparaît à l’aube du 18e siècle, et qui conservait au chaud des plats à base de viandes et surtout de légumes.