En 1610, la découverte de kaolin près d’Arita (préfecture de Saga, région de Kyūshū), permet aux potiers de produire des porcelaines que les Japonais importaient de Chine en grande quantité
Loin de l’esthétique austère de la cérémonie du thé, les porcelaines produites dans la région d’Arita s’ornent de décors aux couleurs vives : bleu et blanc d’abord, puis émaux verts, jaunes et rouges sur couverte, auxquels s’ajoute l’or à partir de 1680.
Ces pièces au décor doré sont dites Imari Kinrande ou « Imari à brocart ». L’effet brocart (étoffe de soie rehaussée de dessins brochés d’or et d’argent) obtenu par les motifs et le jeu des couleurs rencontre un énorme succès auprès des cours européennes de la fin du 17e et du 18e siècle. Le décor composé de fleurs et d’animaux couvre entièrement les grands plats, assiettes, boîtes et bols à thé.
Plus rares sont les figurines de porcelaine telles que cette « Bijin » (beauté) du début du 18e siècle, dont le kimono est décoré élégamment des motifs floraux du répertoire Imari (fleurs de cerisier, roseaux, pivoines,) sans pour autant envahir la surface comme c'est souvent le cas sur les pièces de vaisselle.