Résultat d'une collaboration entre Julio Le Parc et Sèvres, le thème de La Longue Marche découle d'une production de huit pièces en biscuit de porcelaine qui mettent en valeur le travail d’un artiste clé de l’Op art et de l’art cinétique.
En adaptant sous forme de biscuit de porcelaine une séquence inspirée d’une de ses œuvres majeures, La Longue Marche, datant de 1974, Julio Le Parc a produit une œuvre à mi-chemin entre la sculpture et le bas-relief. Le motif de ce panneau en biscuit se déploie en filets pour former des motifs sinueux alternant entre torsions, superpositions et tressages pour converger en un point central.
Ce dynamisme découlant de l’art cinétique et de l’Op Art produit une interactivité basée sur des impressions de mouvements à travers un jeu entre les lignes et les contrastes. Présentée en avant-première de la Fiac, du 18 au 21 octobre, à Paris, Le Thème de La Longue Marche est une œuvre en biscuit de porcelaine, réalisée à l’atelier de petit coulage. Précurseur de l’art cinétique et de l’Op Art, membre fondateur du G.R.A.V. (Groupe de Recherche d’Art Visuel) et lauréat du grand prix international de peinture de la biennale de Venise en 1966, Julio Le Parc (né en 1928 en Argentine, vit et travaille à Cachan) est un personnage emblématique de l’histoire de l’art. Artiste engagé, il est expulsé de France en mai 1968 pour sa participation à l’atelier populaire et ses manifestations contre les institutions. Défenseur des droits de l’homme, il participa à la dénonciation des dictatures d’Amérique Latine. Les travaux de Julio Le Parc sur le champ visuel, le mouvement, la lumière ou encore sur le rapport entre l’œuvre et le spectateur, correspondent à des questionnements très contemporains. L’engagement physique du visiteur, le trouble visuel ou la réduction/ amplification des formes sont des préoccupations capitales pour de nombreux artistes qui aujourd’hui mettent à profit ses recherches.