Résultat d'une collaboration entre Julio Le Parc et Sèvres, la Vague découle d'une production de huit pièces en biscuit de porcelaine qui mettent en valeur le travail d’un artiste clé de l’Op art et de l’art cinétique.
Julio Le Parc a créé des œuvres à mi-chemin entre la sculpture et le bas-relief, alliant légèreté et souplesse et dont les formes géométriques sont claires, ondoyante et structurées. Le motif de la Vague offre un dynamisme sur la matière, venant la culture optique de l’artiste, issue du G.R.A.V. dont il est l’un des membres fondateurs.
La sculpture explore le lien entre la vision et le mouvement. Elle affirme l’esthétique de l’Op Art et l’art cinétique. L’interactivité, reposant sur le regard du spectateur, déclenche des impressions de mouvement à travers un jeu entre les lignes et ses contrastes.
Présentée en avant-première de la Fiac, du 18 au 21 octobre, à Paris, la Vague est une œuvre en biscuit de porcelaine, réalisée à l’atelier de petit coulage, dont la forme fait écho à son travail La Grande Vague et Volumes à courbes progressives datant de 1960.
Précurseur de l’art cinétique et de l’Op Art, membre fondateur du G.R.A.V. (Groupe de Recherche d’Art Visuel) et lauréat du grand prix international de peinture de la biennale de Venise en 1966, Julio Le Parc (né en 1928 en Argentine, vit et travaille à Cachan) est un personnage emblématique de l’histoire de l’art. Artiste engagé, il est expulsé de France en mai 1968 pour sa participation à l’atelier populaire et ses manifestations contre les institutions. Défenseur des droits de l’homme, il participa à la dénonciation des dictatures d’Amérique Latine.
Les travaux de Julio Le Parc sur le champ visuel, le mouvement, la lumière ou encore sur le rapport entre l’œuvre et le spectateur, correspondent à des questionnements très contemporains. L’engagement physique du visiteur, le trouble visuel ou la réduction/ amplification des formes sont des préoccupations capitales pour de nombreux artistes qui aujourd’hui mettent à profit ses recherches.