Ce buste est édité par la Manufacture de Sèvres à partir de 1785, permet au sculpteur Louis-Simon Boizot d’affirmer ses qualités de portraitiste, fidèle et attentif.
Il reproduit avec brio l’allure royale grâce à une composition très recherchée, où l’ampleur de la draperie ramenée derrière le piédouche met en valeur le modèle. Boizot choisi délibérément le parti de la simplicité : pas de bijoux, de dentelles, ni de fourrure. L'artiste ne joue plus ici qu’avec les chairs, les cheveux et les draperies.
Il existe plusieurs exemplaires de ce buste en biscuit connu sous le nom de Marie-Antoinette drapée. Un modèle en porcelaine dure considéré comme une épreuve ancienne est conservé au musée Carnavalet à Paris. Un autre appartient aux collections de la reine d'Angleterre où il fait pendant au buste de Louis XVI. Celui du musée de Versailles, en porcelaine dure, a longtemps été considéré comme l’un des plus authentiques ; il aurait servi de modèle pour les tirages modernes de la Manufacture de Sèvres.